Loire Impression imprime sa marque
Postée le 10 avril 2017 , dans Actualités
Loire Impression, l’élan des 20 ans
Créée en 1996, la petite entreprise emploie aujourd’hui 20 salariés et regarde toujours droit devant.
« La psychologie et l’émotion au service de la performance » : la grande affiche occupe un mur du bureau de direction de Loire Impression, rue de Rouen. L’an dernier, Nathalie Maindrou alors présidente du Cides, le club indépendant des entrepreneurs du Saumurois, avait fait salle comble sur ce thème en invitant la Québécoise Isabelle Fontaine, spécialiste de la psychologie en entreprise.
Ce choix illustre parfaitement la personnalité de cette dirigeante. En 1996, elle crée l’entreprise Loire Impression avec Jean-Marie Maindrou à la fabrication et Claude Masson au pré presse et studio graphique.
En autodidacte de la gestion d’une imprimerie, la souriante Saumuroise allie un dynamisme inoxydable à un management attentionné.
L’art de valoriser des salariés motivés
Comme d’autres cultivent leur jardin, elle cultive la relation humaine comme moteur de performance : « J’ai une totale confiance en mes collaborateurs ! Une boîte, pour que ça marche, il faut qu’on soit main dans la main et qu’il y ait une ambiance, sinon ça sert à quoi d’aller travailler ? ».
En France, la psychologie est une compétence peu valorisée dans la gestion du personnel. À Loire Impression, la productivité est d’abord une affaire d’équipe et de saine émulation. C’est le cheval de bataille de Nathalie Maindrou. Pour elle, la valeur ajoutée est avant tout l’humain. Son associé Claude Masson a pris sa retraite le 1er avril (lire ci-dessous). « Il va nous manquer. On l’appelait MacGyver car il trouvait toujours une solution. C’est un bricoleur passionné et un joueur de boule de fort à Vivy. La retraite ne lui posera pas de problème ». Il travaillait dans le monde de l’imprimerie depuis ses 14 ans. Les époux Maindrou ont choisi de répartir ses compétences : « C’est important de valoriser les salariés ».
Les résultats sont là. De 4 salariés à sa création, l’imprimerie est passée à 20 personnes aujourd’hui. Jean-Marie Maindrou reconnaît : « Le bon recrutement est le plus dur à faire dans ce métier de l’imprimerie, qui est complexe ». Loire Impression continue d’embaucher des gens motivés comme Philippe, ce massicoteur de 54 ans, et Valérie rencontrée voici quatre ans au Greta, dont elle a retrouvé la trace. Ils ont signé leur CDI. Ce n’est pas fini : « Nous cherchons d’urgence un opérateur pré-presse qui connaît le logiciel PitStop ».
L’investissement humain s’accompagne d’un investissement constant avec 2,5 millions d’euros engagés sur 20 ans. « On finit de payer une machine, on en renouvelle une autre ou on investit pour avoir toujours du matériel en pointe ». L’idée d’un déménagement a fait son chemin, il y a deux ans, puis a été abandonnée : « On va privilégier le développement interne. Il faut réaménager et améliorer le fonctionnement actuel ».
Dans un couloir, une guirlande de petits drapeaux annonce « Bon anniversaire ! ». Une collègue a été fêtée. Quelques gaufres maison en témoignent dans une assiette du coin repas. La maison est accueillante. Les habitants du Chemin Vert venus visiter l’entreprise sous la houlette du Centre social Jacques Percereau ont beaucoup apprécié, les écoliers qui viennent régulièrement aussi.
Dans le bel élan de ses 20 ans, l’entreprise continue de soutenir les initiatives et associations locales. Nathalie Maindrou prononcera quelques mots au lancement du premier marathon de Saumur, dont l’imprimerie est partenaire. Pour cette compétitrice dans l’âme, diriger Loire Impression est un vrai sport.
L’imprimerie vécue au quotidien sur internet
Animer le site internet de l’entreprise, c’est le pari de quelques salariées.
Sur www.loire-impression.fr, les nouvelles s’échangent au quotidien.
Chez Loire Impression, les initiatives sont encouragées. Nathalie Maindrou s’enthousiasme de la synergie ainsi créée : « Les personnes prennent d’elles-mêmes des responsabilités. Depuis un mois, les filles du studio ont décidé d’animer notre site internet sur le thème : qu’avons-nous vu depuis 20 ans à Loire Impression ? Je n’en reviens pas : ça bouge tous les jours et les clients répondent ! ».
Elle découvre au jour le jour la petite chronique très vivante. Sa photo au volant d’un fourgon de livraison assortie d’un commentaire malicieux la fait sourire. Un autre fait sa fierté. À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, les salariées ont écrit : « Chez Loire Impression, l’égalité c’est toute l’année. Parité homme-femme respectée ». Les clients apprécient. Ils ajoutent leur grain de sel.
Le professionnalisme convivial cultivé à Loire Impression nourrit la confiance sur le long terme. « Un client heureux est un client qui le fait savoir. C’est notre meilleure publicité » revendique l’entreprise. En 2015, elle affichait un chiffre d’affaires de plus de 1,7 M€. La courbe de croissance est constante. Une nouvelle encarteuse brocheuse Duplo vient d’arriver dans les locaux.
Claude Masson a pris sa retraite
Le vendredi 31 mars, Loire Impression était en effervescence pour le départ de l’un de ses piliers, Claude Masson qui a fait valoir son droit à la retraite après 44 années de travail assidu.
« Petit Claude » pour les intimes a tout d’abord été conducteur offset à l’imprimerie Lemercier à Longué de 1973 à 1982, puis chez Coconnier de 1982 à 1988 à Sablé-Sur-Sarthe, ensuite monteur chez Patenotte de 1988 à 1996, et jusqu’alors responsable PAO et associé à Nathalie et Jean-Marie Maindrou chez Loire Impression.
Né un 1er avril 1957, il fête ses 60 ans exactement en même temps qu’il change de vie.
Claude Masson va pouvoir mijoter des petits plats tous les jours pour son épouse, s’occuper de son jardin, profiter du plein air, rejouer à la boule à la Société des pêcheurs (il a reçu, en cadeau, une magnifique paire de boules en bois) et être prochainement « papi » pour la deuxième fois.
Il a planté chez lui deux rangs de vigne. À quand la dégustation du vin du Port de Vivy ?
Fabienne TRÉLAT
redac.saumur@courrier-ouest.com
Article du 9 avril 2017 paru dans le Courrier de l'Ouest